Mardi

11 octobre 2022

Numéro 8

Le judo au Racing

Tout savoir sur le Judo

Arbitrer et comprendre le Judo

——————– Lola Hajek————–

Les gestes de l’arbitre pour arbitrer un combat.

Les gestes de l’arbitre pour diriger un combat.

Les gestes d’arbitrages pour donner une valeur aux avantages (1ère ligne), fin du combat (2ème ligne)

Les gestes d’arbitrages pour donner une valeur aux avantages (1ère ligne), fin du combat (2ème ligne)

Pour juger lors d’une compétition, il y a deux types d’acteurs : les arbitres et les commissaires sportifs.

Le commissaire sportif n’est pas sur le tatami pendant le combat mais reste tout de même très important. Il assiste à la pesée des judokas et vérifie les licences et certificats médicaux des combattants. Son rôle majeur est d’assurer le bon déroulé logistique de la compétition et du tatami qu’il surveille : il appelle les compétiteurs, annonce les combattants qui doivent se préparer, garde un œil sur la durée du combat et des immobilisations et, pour finir, reporte sur un ordinateurs les points et les pénalités. 

L’arbitre, lui, se trouve sur le tatami avec les combattants. Son but principal est de veiller au bon déroulement du combat dans le respect des règles vestimentaires et du Judo. Pour communiquer avec les combattants et le commissaire sportif, il utilise une terminologie précise accompagnée par des gestes (voir photos ci-dessus).

Il y a plusieurs grades d’arbitre : l’arbitre de club (dès 11 ans et ceinture verte), le juge arbitre (dès 13 ans et ceinture marron), l’arbitre départemental (dès 16 ans et 1er dan), l’arbitre régional (dès 17 ans et 1er dan), l’arbitre interrégional (dès 19 ans et 2ème dan) , l’arbitre national (dès 22 ans et 3ème dan), l’arbitre continental et l’arbitre mondial. En France, on compte 19 arbitres internationaux dont 5 mondiaux et 14 continentaux. Pour devenir arbitre il y a des temps de formation avec des stages obligatoires suivis d’épreuves à passer (théorique et pratique) ; et, généralement, avant d’obtenir le titre d’arbitre, le judoka passe par la case arbitre stagiaire pendant 1 à 2 ans.

Vocabulaires

Comme évoqué précédemment, l’arbitre utilise plusieurs terminologies pour juger un combat ; ces mots sont en japonais et ont tous une signification particulière. Les termes pour diriger un combat sont :

– « Hajime » = commencez

– « Matte » = arrêt momentané du combat

– « Soremade » = arrêt du combat

– « Sona Mama » = ne bougez plus

– « Yoshi » = reprenez

– « Osaekomi » = immobilisation

– « Toketa » sortie d’immobilisation

Dans la 1ère photo ci-dessus, on retrouve la majorité des gestes associés à ces mots.

Pour indiquer un avantage (suivi d’un gain de points), il existe 3 terminologies :

–    « Wasa-Ari » presque la victoire (7 points, immobilisation entre 10 et moins de 20s ou lorsque l’adversaire tombe sur le dos et qu’il manque un critère au Ippon)

–    « Ippon » victoire suivie de l’arrêt du combat (10 points, immobilisation de 20s ou lorsque l’adversaire tombe largement sur le dos (plus de la moitié) avec force, vitesse et contrôle

–    « Yuko » avantage moyen (5 points, immobilisation entre 10 et 15s) qui n’existe plus depuis 2017, remplacé par 2 Wasa Ari.

Le 1er Wasa-Ari donne des points et le second amène à la victoire et est appelé « Wasa- Ari Awasete Ippon ».

Les fautes

Il existe aussi des termes pour pénaliser les combattants :
« Shido» pour les deux premières fautes. Chaque shido est accompagné d’un geste qui précise la nature exacte de la faute (refus de combattre, fausse attaque, mauvaise tenue des kumi kata, sortie du tapis, etc.).

« Hansoku Make» est la 3ème faute et disqualifie le judoka. Mais correspond aussi à une faute très grave qui n’est pas précédée d’un Shido, pour les différencier on ajoute « direct » pour la faute très grave.

Les termes « Kachi » et « Hikiwake » qui sont sur la photo ci contre indiquent le gagnant et l’égalité, c’est-à-dire le match nul.

Dans un combat pédagogique où l’attaquant et le défenseur son déterminés ou lors des katas, les 2 judokas ont un nom précis : « Tori » pour l’attaquant et « Uke » pour le défenseur

Rappel

Pour rappel, le dojo est la salle d’étude ou les judoka pratiquent le Judo. Les tatamis sont les tapis de sécurité présents au sol sur lesquels les judokas combattent ou pratiquent. Le judogi est un synonyme du kimono, c’est-à-dire la tenue du judoka. Autour de ce vêtement se trouve une ceinture d’une certaine couleur qui indique le dan du judoka, c’est-à-dire son grade.  Au début et à la fin d’un combat, ou d’un entraînement, les judokas réalisent un « Rei » ce qui signifie qu’ils se saluent.
Pour connaître plus de vocabulaire propre au Judo, rendez- vous sur le site de la fédération française du Judo : https://www.ffjudo.com/lexique